Lorsqu’on plonge dans la généalogie des Arcand, une question intrigante surgit : pourquoi ce patronyme, qui semble avoir émergé en Nouvelle-France avec Simon Arcand vers 1683, ne semble-t-il pas avoir laissé de traces en France ? Si Simon Arcand portait ce nom, il est probable que son père et son grand-père l’aient également utilisé. Pourtant, aucune famille Arcand ne semble avoir subsisté en France. L’explication pourrait résider dans l’évolution des noms de famille au XVIIe siècle, notamment dans la région de Bordeaux.
Comment les noms de famille étaient-ils transmis en France vers 1660 ?
À cette époque, dans la région de Bordeaux comme ailleurs en France, les noms de famille étaient généralement transmis de père en fils. Les registres paroissiaux attestent que les enfants reprenaient le patronyme paternel dans la grande majorité des cas. Cependant, certaines particularités existaient, notamment chez les classes populaires ou dans les régions où les sobriquets et surnoms étaient encore couramment utilisés pour distinguer les individus.
Deux modèles principaux coexistaient :
1. Le modèle dominant : transmission héréditaire du nom du père
Dans les familles établies, le patronyme était fixe et transmis d’une génération à l’autre.
2. Le modèle plus souple : fixation progressive d’un surnom
Dans certaines zones rurales ou pour des familles de paysans, artisans ou militaires, un surnom personnel pouvait évoluer en nom de famille.
Il n’était pas rare que des frères issus d’un même père portent des noms différents en raison de la fixation tardive des patronymes.
Le mystère de l’absence du nom Arcand en France
Si le nom Arcand dérive d’un mot régional comme Arcandejà – un terme gascon signifiant « peiner sans relâche » – il est possible qu’il ait d’abord été un surnom plutôt qu’un nom de famille établi en France. Voici quelques hypothèses expliquant pourquoi on ne retrouve pas de Arcand en France :
Un surnom qui ne s’est jamais fixé en France : si Arcandejà ou Arcandier désignait un travailleur acharné mais malchanceux, il se peut que ce mot ait été utilisé comme un sobriquet sans jamais être transmis comme un nom de famille officiel.
Un changement de nom en Nouvelle-France : il est possible que Simon Arcand ait adopté ce nom en arrivant, ou que les registres de Nouvelle-France l’aient fixé sous cette forme alors que sa famille portait un autre nom en France.
Un patronyme oublié ou transformé en France : en cherchant dans les archives françaises, il est possible que la famille de Simon ait été enregistrée sous un autre nom, ce qui rend sa traçabilité plus difficile.
Comment retrouver la piste en France ?
Pour retracer l’origine de Simon Arcand, il faudrait consulter les registres paroissiaux et les archives militaires autour de Bordeaux et en Gascogne, où l’usage du terme Arcandejà était courant. Il serait intéressant de chercher des variantes telles que Arcan, Arcande, Arquant ou Arcaud, qui pourraient correspondre à une évolution phonétique du nom.
Ce qui est certain, c’est que Arcand semble avoir pris racine uniquement en Nouvelle-France. Si son origine gasconne se confirme, cela en ferait un parfait exemple d’un surnom régional devenu patronyme à des milliers de kilomètres de son lieu d’origine.
La recherche continue !
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