Après l’installation de Simon Arcand dit Bourdelais et de Marie Anne Inard en Nouvelle-France, leur descendance a prospéré, contribuant à l’essor de la colonie. Pourtant, cette deuxième génération n’a pas été épargnée par les épreuves. Entre décès prématurés, familles nombreuses et conflits judiciaires, les enfants de Simon et Marie Anne ont marqué leur époque.
Entre vie et mort : les épreuves d’une génération
Avant même le décès de leur père, la famille Arcand connaît des pertes tragiques.
- Jean Arcand, deuxième fils de Simon, décède en 1717 à l’âge de 25 ans. Célibataire et sans descendance, il laisse derrière lui peu de traces.
- Antoine Arcand, quant à lui, s’éteint en 1733 à 31 ans, trois ans après s’être remarié à la suite du décès de sa première épouse.
Quelques mois après la mort d’Antoine, Simon Arcand lui-même rend son dernier souffle en décembre 1733, laissant derrière lui une famille déjà bien établie en Nouvelle-France.
Conflit judiciaire autour de l’héritage
Après la disparition de Simon, la famille ne reste pas unie bien longtemps. En 1741, à peine quelques mois après le décès de leur mère Marie Anne Inard, une querelle éclate entre frères et sœurs. Joseph Arcand, troisième enfant de la fratrie, conteste la validité du partage des biens, pourtant établi huit ans plus tôt devant notaire.
Il engage un procès contre ses propres frères et sœurs, remportant une première victoire en Cour de première instance. Cependant, le 8 mai 1744, la décision est renversée en appel devant le Conseil supérieur de la Nouvelle-France. Joseph voit ainsi ses revendications rejetées.
Une famille qui s’agrandit
Malgré ces tensions, la lignée Arcand continue de croître. En 1744, il ne reste que huit des dix enfants de Simon et Marie Anne, et tous ont fondé leur propre famille. Voici un aperçu de leur descendance :
- Pierre Arcand (1689) : 9 enfants (4 garçons, 5 filles)
- François Arcand (1693) : 11 enfants (5 garçons, 6 filles)
- Joseph Arcand (1694) : 10 enfants, dont 1 mort-né (7 garçons, 3 filles)
- Marie-Anne Arcand (1700) : 4 enfants (1 fille, 3 garçons)
- Antoine Arcand (1701) : 5 enfants (3 garçons, 2 filles)
- Angélique Arcand (1703) : 1 fils
- Marguerite Arcand (1706) : 9 enfants (5 garçons, 4 filles)
- Geneviève Arcand (1708) : 9 enfants (7 filles, 2 garçons)
Les Arcand sont donc bien implantés en Nouvelle-France, avec une descendance qui s’étend sur plusieurs générations.
Une question de nom : pourquoi suivre la lignée masculine ?
Dans mes recherches et mes futurs articles, je vais me concentrer sur la descendance masculine de Simon Arcand. Cette décision n’est pas due à un manque d’intérêt pour la lignée féminine – bien au contraire ! Les filles de la famille Arcand ont joué un rôle fondamental dans l’établissement de nouvelles générations en Nouvelle-France.
Cependant, le nom de famille suit traditionnellement la lignée paternelle, ce qui facilite la traçabilité des branches familiales à travers les siècles. Je reviendrai plus tard sur les femmes de la famille, qui ont elles aussi contribué à bâtir l’avenir de la colonie en assurant la continuité des familles et en s’unissant à d’autres pionniers de leur époque.
Prochaines étapes : À la découverte de Pierre Arcand et de sa descendance
Dans les prochains articles, je débuterai mon exploration par Pierre Arcand, fils aîné de Simon et premier à perpétuer le nom en Nouvelle-France. À travers lui et ses descendants, nous plongerons dans l’évolution de la famille Arcand à travers les XVIIIe et XIXe siècles.
À suivre…